Salésiennes Missionnaires de Marie Immaculée



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Probation sur la joie

La première chose qui m’avait marqué chez les SMMI de La Réunion, c’est la joie ! Joie omniprésente dans leur manière d’être ensemble et au service des autres. Depuis, je me suis rendu compte que tout n’était pas facile dans la vie communautaire des SMMI mais il reste cette joie toujours présente en elles. J’ose dire : c’est plus fort qu’elles ! Ainsi lorsque je suis allé à Narbonne conduire Sœur Marie Claude au mois d’octobre, j’ai retrouvé cette même joie que j’avais perçue à La Réunion dans leur communauté de Narbonne. C’est vraiment le fond du charisme salésien : la paix et la joie…

1/ Consentir à la vie, vivre l’espérance…

Cette vie que nous n’avons pas choisie est don de Dieu, toujours apprendre à l’aimer avec foi et espérance, de manière contagieuse.

Une personne malade à l’hôpital m’a dit : « Vous êtes toujours souriant. » Je crois que cela vient de cette joie intérieure de me savoir aimer de Dieu, appelé à une vocation au cœur de ce monde. Trouver sa vocation, cela rend heureux, même si nous rencontrons des difficultés, des épreuves, cela n’enlève pas la joie profonde, la joie du cœur. Et puis ce sourire, c’est aussi un regard de bonté que je pose sur les personnes malades comme, je pense, SFS pouvait le faire, et avant lui : Jésus ! Cette remarque m’a fait plaisir, bien sûr, mais gare à l’amour propre qui se réveille lorsqu’on reçoit de tels compliments…

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Je trouve ma joie d’abord dans l’accomplissement simple de ma vie. Trouver joie dans l’accomplissement de son devoir d’état dirait SFS… Joie d’accomplir les gestes simples du quotidien, des tâches ‘obligés’ comme les tâches ménagères. Les accomplir, non pas pour s’en débarrasser et vite passer à d’autres occupations que je jugerais plus plaisantes ; mais les accomplir avec calme, avec attention, en donnant un sens spirituel aux gestes habituels, quotidiens, domestiques. Comme Ste Thérèse de Lisieux, je peux dire : « je marche pour… ou je fais le ménage pour… » Entrer ainsi dans une forme de sagesse intérieure, source de joie profonde, par l’accomplissement de ma vie dans le consentement à mon état de vie, à ma vocation. Cela me semble important, car je suis amené à accompagner bien des personnes (accompagnement spirituel, accompagnement de personnes en souffrance psychique) qui ont du mal à vivre du bonheur dans les simples réalités du quotidien. Or, cette manière de ‘‘consentir à’’ est une véritable école de vie dans laquelle j’essaie d’entrainer les autres. Certains peuvent y faire de belles avancées incarnant par là même la ‘joie des Béatitudes’. Nous pouvons même trouver une vraie liberté à vivre ce consentement.

Ce qui fait ma joie c’est donc de vivre, tout simplement, vivre les bonheurs simples, vivre les relations humaines, vivre l’amitié partagée. Ce qui fait ma joie, c’est aussi de tout vivre avec cette intériorité de présence du Seigneur, l’intimité avec lui qui marche avec nous. Cette conscience du cœur qui donne une joie ‘imprenable’, profonde, que n’atténue pas la tristesse des événements ou la fatigue du jour. Je n’ai pas toujours été habité de cette joie, cela est venu avec le temps, les années, le mûrissement de ma vocation, et avec la rencontre de la spiritualité de Saint François de Sales.

La joie rime avec la simplicité, et toutes deux sont des attributs divins ! Dieu est simple, Dieu est joie, Dieu est amour : tout ce tient en Dieu ; et en nous, cette réalité nous unifie. C’est sans doute une expression de cette ‘‘convenance’’, chère à SFS, qui demeure, malgré le péché, entre Dieu et nous. Les plus grands bonheurs sont des bonheurs simples et partagés !

Je commande l’ouvrage de Martin STEFFENS : « petit traité de la joie, consentir à la vie »

 Les attentats de Paris surviennent alors que nous sommes en pleine probation sur la joie ! Garder l’espérance est une forme de joie au cœur du drame… Je prie pour les personnes malades psychiques qui vont être impressionnées par ces images qui tournent en boucle à la télévision. Je sais combien certains ont du mal à recevoir de tels événements sans en être happés de l’intérieur, sans pouvoir y mettre d’autres mots que ceux des journalistes.

2/ Avec la Bible :

Omniprésence de la joie dans l’Evangile ! De l’annonce de la venue du Sauveur en notre chair, jusqu’à la résurrection du Christ. Même si cela passe par la croix, la joie demeure, se ravive après la peine, s’intensifie, s’approfondie pour devenir éternelle. La joie est une marque d’éternité, marque de la présence divine.

Parfois nous nous demandons comment partager notre foi, comment évangéliser, nos familles, notre entourage. Eh bien le premier moyen : c’est la joie ! La joie de l’Evangile, la joie que nul ne peut nous ravir, la joie de la présence du Seigneur : « Et moi, je suis avec vous tous les jours » nous dit Jésus.

Personnellement, j’aime beaucoup la joie de Noël, la joie de Pâques, la joie du salut annoncé aux humbles, mais la joie de l’Evangile qui m’habite souvent dans mon ministère, c’est la joie de ‘l’ami de l’époux’, la joie de Jean le Baptiste. Et la joie que je ressens souvent en oraison, c’est la joie de Jn 15, 9-11 : « Demeurez dans mon amour… Je vous dis cela pour ma joie soit en vous. » Cette joie n’est pas un sentiment, un état d’âme, mais une présence divine.

Une autre joie dans le ministère, c’est la joie de Jésus exprimée dans les paraboles de la miséricorde : la brebis perdue et retrouvée, la pièce perdue et retrouvée, le fils perdu et retrouvé. Le pardon, la réconciliation, la miséricorde met en joie. Cette joie je la vis dans mon ministère, et en cette année de la miséricorde, je serais appelé à la vivre plus intensément !

En méditant à ces deux joies propres au ministère, je me dis qu’elles correspondent à l’Eucharistie (permettre que les hommes soient en relation intime avec le Seigneur, nourris de la Parole et du Pain de vie : joie de l’ami de l’époux) et à la Réconciliation (joie du retour au Père, joie de retrouver celui qui était perdu : paraboles du Royaume).

Toute joie véritablement évangélique est une joie partagée : j’aime particulièrement la joie de Zachée et la manière dont les enfants du caté se laissent toucher par cet Evangile…

3/ Avec Saint François de Sales :

La paix et la joie sont deux profondes marques de la spiritualité salésienne. Dans chacune de ses lettres, à chaque entretien, Saint François de Sales fustige la tristesse, le retour sur soi scrupuleux, le dépit sur soi-même, signe d’un amour propre encore bien présent ! Et il incite à une joyeuse humilité, à faire sa joie même des désagréments ! Il y a là un lien avec le ‘consentir à’ de la première partie : cette joie nous permet de dépasser et de supporter, les désagréments, les imprévus indésirables, etc.

Le livre du chanoine VIDAL : « Aux sources de la joie avec Saint François de Sales », qui est mon livre de chevet depuis mon adhésion, (j’en suis à la deuxième lecture) est un beau florilège de cette école de joie salésienne. Avec SFS, la joie est l’expression de notre union à Dieu. Fruit de l’Esprit Saint, comme la paix, la joie marque aussi la mort du ‘vieil homme’ : l’amour propre est débouté, remisé au placard, par la paix et la joie  ! C’est une vraie école d’endurance et il nous faudra y avoir toujours bon entrainement !

Le vrai esprit de dévotion est joyeux nous dit SFS. Eloignons donc de notre cœur toute amertume, mélancolie spirituelle, tristesse, en se ‘divertissant dans le Seigneur’. J’aime cette manière de considérer la vie d’union à Dieu sous l’angle du plaisir et de la joie que procurent la contemplation, le chant, les bonnes lectures... Les paroles de Saint François de Sales sont toujours encourageantes : « Allons toujours gaiement en sa présence / Vivez joyeuse, ou saine ou malade, et serrez bien ferme votre époux sur votre cœur / Double grâce au bon œuvre : d’être bien fait et d’être fait joyeusement / Rendez votre dévotion attrayante, aimable à chacun… etc. » Oui la joie, tout comme la paix, est contagieuse. Cette joie salésienne est pudique, humble et discrète, mais tellement présente qu’elle incite à chercher au fond de l’autre et de soi-même quelle présence l’anime. C’est la joie de l’intériorité d’union avec le Seigneur, qui transparaît par delà ce que nous sommes, parce que nous ne nourrissons plus de désir autre que de faire la volonté de Dieu, parce que nous nous savons aimés et sauvés.

4/ Avec le Pape François : la joie de l’Evangile.

Une exhortation apostolique que j’ai reçu et partagé avec bonheur. J’en ai été conforté et réconforté dans ma pratique pastorale, dans mon attitude avec les personnes que je suis amené à accompagner dans mon ministère, ainsi que dans mes engagements. Je relis avec intérêt cet écrit du pape François qui, cela se sent bien dans ses écrits, est un vrai pasteur.

Ainsi l’accueil inconditionnel des personnes, le respect de leur cheminement propre, qui demande de la patience et de l’attention. Beaucoup de ces attitudes pastorales évoquées par le pape François nous renvoient à l’attitude de pasteur de SFS.

Une mise en garde vis à vis du risque de vivre aujourd’hui comme les médias nous y incitent : faire qu’une nouvelle information chasse l’autre ! Actuellement, nous sommes en plein « Laudato Si » et en ouverture de l’année sainte avec « Misericordiae vultus ». Nous avons mis de côté, de ce fait, « Evangélii gaudium » ! Or, cette probation, ainsi que la semaine de retraite sacerdotale que je viens de vivre au Monastère d’Echourgnac, m’ont replongées dans cette exhortation sur la joie de l’Evangile. J’en rends grâce à Dieu.

Et je me dis que nous n’avons pas, loin s’en faut, reçu tout ce que nous devions recevoir de cette exhortation ! Notamment tout les paragraphes concernant la pastorale en conversion et la paroisse : je propose donc au secrétaire général du Conseil Pastoral de ma paroisse de se ressaisir de ces passages lors de prochaines sessions et d’en émettre des idées missionnaires.

La joie est relationnelle certes ! Mais il faut aussi me préserver plus de temps pour le cœur à cœur avec le Seigneur, ainsi que pour la détente… Cette semaine de retraite m’a rappelé cette nécessité. Car il y a de la joie à prendre des jours gratuits pour le ressourcement intérieur, de la joie à être uni à une communauté religieuse monastique pour prier, de la joie à puiser dans la Parole des forces neuves. Aussi je décide de veiller à prendre si possible chaque trimestre deux journées de retrait au monastère. Ma joie de me donner aux autres n’en sera que renouvelée !

 Le temps court vite et nous voilà début décembre, je suis happé par les multiples sollicitations sur la paroisse, le diocèse, le ministère d’exorcisme, la pastorale de la santé… J’avoue que, sans perdre la joie intérieure, je fatigue et ne sais plus comment répondre à tant d’appels. Et je me dis comme SFS : « Je suis tant homme, rien de plus ».

Cependant, il me faut trouver des solutions pour alléger le fardeau, car je ne veux pas vivre une année pastorale comme celle de l’an passé : j’y perdrais la santé…

 SIMPLICITE et JOIE vont toujours ensemble. Or je ne cesse de me battre au quotidien, dans la pastorale paroissiale essentiellement, contre ce manque de simplicité qui consiste à vouloir tout ficeler avec précision, alors qu’il convient surtout et en premier lieu d’être fraternels… Nous avons tendance à élaborer des liturgies, des réunions, des rencontres tellement ‘préparées’ qu’il ne reste plus de place à l’imprévu, l’improvisation, l’adaptation. Ainsi le moindre mot d’accueil requiert une soirée de travail ! Mon Dieu, délivre-nous de ce scrupule qui consiste à « vouloir trop bien faire » et qui ne laisse plus de place au naturel.

 Je termine cette probation qui m’a donné goût de lire le livre de Martin STEFFENS : « Petit Traité de la Joie, consentir à la vie » Je viens de me le procurer. Le retour sur Evangélii Gaudium est important. Je tiens à garder cette exhortation ‘sous le coude’, avec les autres écrits du pape François…

 Je rends grâce à Dieu pour tout cela.

              Limoges, Samedi 5 décembre 2015

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